La légende du saut du Comte de Neueberstein [Gernsbach (Karlsruhe / Allemagne)]

Publié le 4 avril 2024 Thématiques: Animal , Château , Cheval , Fleuve | Ruisseau | RIvière , Fuite , Montagne , Noblesse , Origine , Origine d'un nom , Saut miraculeux ,

Le château d'Eberstein avec la Murg à son pied
Le château d'Eberstein avec la Murg à son pied. Source Vladislav Bezrukov from Walldorf, Germany, CC BY 2.0 <https://creativecommons.org/licenses/by/2.0>, via Wikimedia Commons
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Source: Anonyme / Les légendes des environs de Baden-Baden (1870) (moins d'1 minute)
Contributeur: Fabien
Lieu: Grafensprung (Saut du Comte) / Gernsbach / Karlsruhe / Allemagne

Les comtes d'Eberstein étaient d'une famille de braves, avides de combats, ils en avaient livré plusieurs, même d'assez sanglants. C'est ainsi que le comte Wolf d'Eberstein était engagé avec le comte de Würtemberg dans des hostilités dans lesquelles les chances de la guerre penchèrent tantôt d'un côté, tantôt de l'autre et enfin il fut mis par l'émpereur au ban de l'Empire, et ses biens furent déclarés dévolus à la nation. Obligé de prendre la fuite, il trouva un accueil favorable auprès de son cousin Guillaume à Neueberstein. Mais sa retraite fut espionnée et decouverte, il fut donc encore forcé de chercher son salut dans la fuite. En conséquence il monta son cheval de grand matin, résolu de quitter son asile hospitalier. Mais pendant la nuit, l'ennemi avait déja pris possession de toutes les issues du château, excepté du côté escarpé du rocher qui donne sur la Mourg. Il n'y avait pas moyen de découvrir nulle part une autre issue. Après avoir réfléchi quelques instants, il vit que sa situation était désespérée. De tous les côtés l'ennemi qui, avide de combattre et poussant des cris de victoire, s'approchait pour l'attaquer, devant lui était le seul chemin peur se sauver, la seule voie de salut sur un écueil périlleux, là une capitivité infamante, ici une mort certaine! Alors il lui vint à l'esprit le pas sûr et ferme de son fidèle coursier et les sauts vigoureux qu'il savait faire; son parti fut pris. Promptement résolu, à tout prix, de ne pas tomber entre les mains de l'ennemi, il dirigea son cheval vers la pente rapide qui s'élève presque perpendiculairement au-dessus de la Mourg à une hauteur qui fait éprouver des vertiges.

Sans hésiter d'avantage, il piqua des deux les flancs de son cheval, et brandissant son glaive, se précipita de ce rocher escarpé dans les flots impétueux de la Mourg. La fortune favorisa son courage intrépide, et devant les yeux de ses ennemis stupéfaits, il atteignit heureusement l'autre rive. De là il se rendit à la cour de Robert, comte palatin, qui lui offrit une retraite et l'aida plus tard à recouvrer ses propriétés.


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