Un comte d'Anjou, Foulques Nerra, venait de forcer un sanglier dans une forêt située sur l'emplacement de la ville de Baugé actuelle. Il fit découper en lanières très minces la peau de l'animal, et il en entoura un espace de terrain pour y bâtir une ville, telle Didon voulant fonder Carthage.
La ville fut édifiée, conformément aux intentions du prince, et, en souvenir du fait ci-dessus rapporté, prit le nom significatif de « Bauge », qui devint, par la suite, « Baugé ».
Une autre légende rapporte, à ce même sujet, le fait suivant :
Un sanglier énorme ayant été capturé dans une forêt qui couvrait alors le sol sur lequel s'élève la ville actuelle, cet animal fut, en raison de sa taille exceptionnelle, et à titre de curiosité, « baugé » c'est-à-dire mesuré. De là vient le nom de la ville.
Une variante de cette légende raconte qu'un poisson avait été pris dans le Couasnon, ruisseau qui baigne la ville ; ce poisson était d'une taille tellement grande, qu'il fut immédiatement « baugé ». Le nom en resta à la ville. On voit, en souvenir de ce fait, des poissons sculptés dans le bassin de la pompe publique dite du Roi René.