Le seigneur de Varambon, de Châtelneuf-en-Vennes et de Villersexel, gémissait depuis longtemps dans les fers des infidèles. Un jour, il se voua à la sainte Vierge; et, s'étant endormi dans sa prison, il se trouva, à son réveil, près du château de Châtelneuf. En reconnaissance d'un si grand bienfait, il bâtit près de ce château, dans une espèce de précipice, un ermitage en l'honneur de la Vierge, qui avait miraculeusement brisé ses fers. Les seigneurs de la Pallu y placèrent deux chapelins, auxquels ont succédé les P.P. Minimes en 1670, appelés par Mme de Rye, alors dame de Châtelneuf-en-Vennes. Leur couvent est situé sur la petite rivière du Dessoubre. Un tableau de Laumosnier représentant le sire de Varambon chargé de chaînes et priant la Vierge, se trouve dans une chapelle latérale de l'église Saint-François-Xavier, à Besançon.
La légende de Notre-Dame de Consolation [Consolation-Maisonnettes (Doubs)]
Publié le 16 janvier 2024 Thématiques: Abbaye | Monastère , Château , Croisade , Mariage , Prière , Prison , Prisonnier , Téléportation , Vierge ,
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Source: | Thuriet Charles / Traditions populaires du Doubs (1891) (moins d'1 minute) |
Contributeur: | Fabien |
Lieu: | Notre-Dame-de-Consolation / Consolation-Maisonnettes / Doubs / France |
Source: | Thuriet Charles / Traditions populaires du Doubs (1891) (moins d'1 minute) |
Contributeur: | Fabien |
Lieu: | Notre-Dame-de-Consolation / Consolation-Maisonnettes / Doubs / France |
Lieu: | Châtelneuf-en-Vennes (ruines) / Consolation-Maisonnettes / Doubs / France |
François de la Palu, sire de Varambon, ayant suivi en Orient la bannière de la chrétienté, portait à son cou dans les combats une image de la Vierge qu'il invoquait chaque jour et dans les instants de périls. Fait prisonnier, on l'enchaîne et on le traîne captif dans un désert brûlant. Il y passe de longues années de souffrances, loin de sa chère patrie, de sa femme et de son fils qu'il n'espérait plus revoir. Un soir qu'il avait prié avec plus de ferveur, il s'endormit profondément. Voilà qu'à son réveil il se trouve au pied même de son château sur les bords du Dessoubre. Ses fers étaient brisés. « Si c'est un rêve, dit-il, ô mon Dieu ! laissez-moi rêver. Si c'est un miracle, je fais vœu de consacrer un autel à là sainte Vierge. » Il gravit le chemin qui conduit à son manoir. Mais vieilli par la souffrance et couvert de haillons, qui le reconnaîtra? Comme il arrivait au seuil de la porte, un jeune homme l'aperçoit. « Entrez, bon vieil1ard, lui dit le jeune seigneur, nous allons cẻlébrer une grande fête : ma mère se marie. – Votre mère ? – Et François de la Palu, sire de Varambon, votre père ? – Il est mort en Palestine. »
Bientôt, au milieu d'un brillant cortège, le vieillard voit passer son rival. Tout est préparé pour l'hymen ; mais la fiancée où donc est-elle ? On l'appelle; on la cherche partout, on ne peut la trouver. Elle était en prières dans la chapelle. Un page vint lui dire : Madame, on n'attend plus que vous. Elle ne se dérange point. Son fils vient sur l'heure et l'avertit tout bas qu'un pauvre voyageur, un vieillard étranger demande à lui parler. Tremblante, elle répond: «‹ Faites-le venir, mon fils ». Le vieillard est amené. « Priez Dieu que je meure, lui dit-elle, en lui donnant de l'or et que tout soit fini. » Des pleurs d'attendrissement et de bonheur coulent des yeux du vieillard. « Jeanne, s'écrie-t-il, reconnais-tu François ? – C'est toi cher et glorieux époux ! mes vœux sont accomplis. Elle se jeta dans ses bras et mourut en le pressant contre son cœur.