Derrière le Pollet, au bord du bassin de la rivière d’Arques, se trouvent les ruines d’un vieux pont qui servait dans les temps reculés à faire communiquer le faubourg avec la ville.
Au pied de ces ruines, sur le galet, où l’on voit, le jour, des femmes de pêcheurs et des jeunes filles nettoyer en chantant leurs paniers de pêche, se passaient autrefois, pendant la nuit, des scènes pleines de mystérieuses terreurs.
La mer, au loin, est en courroux. L’éclair luit. Au milieu des éclats de la tempête un bruit sinistre se répète : C’est le battoir de Batarelle…
Batarelle, juive ou sorcière, aidée de ses compagnes, pétrit à coups redoublés la chair d’un enfant qu’elle a soustrait. Dans le sang de la victime elle va tremper la bure de son vêtement et retrouver ainsi la jeunesse.
Elle appelle Satan. Satan doit prolonger ses jours. Il approche, mais trop tard. Un saint Anachorète précédé de la croix suspend le sacrifice, et Satan, avec ses horribles protégées, a disparu.