On raconte au Franois, canton de Clairvaux, qu'un village a été englouti à l'endroit même où s'est creusé le bassin du lac de Narlay. Une mendiante, probablement une fée, s'étant présentée à toutes les portes et n'ayant pu trouver un asile pour la nuit, si ce n'est sous le toit d'un pauvre vieillard, Dieu, pour la venger, noya le village entier et n'excepta que la maison hospitalière, située à l'extrémité. C'est autour de cette demeure patriarcale que se seraient groupées les familles qui ont successivement formé le second hameau de Narlay. On dit qu'à minuit de Noël, on entend au fond du lac chanter le coq du village englouti.
Une vieille femme qui fréquente les bords sauvages de ce lac de Narlay, qui se retire dans une grotte décorée de stalactites, près de la Grange Bataillard, dont nul ne sait le nom, mais dont on dit des choses incroyables, a donné aux eaux du lac la propriété de blanchir le linge sans lessive et sans savon.