Selon une vieille tradition familiale rapportée par M. le Dr. Nilles, un jour, le noble seigneur d’Ansembourg fit une promenade vers la colline située en face, appelée aujourd’hui Marienberg (« le Mont Marie »). À sa grande surprise, il découvrit au sommet, sur l’un des troncs de chêne les plus épais, une fine image de la Vierge Marie, qui semblait lui sourire avec bienveillance et l’inviter à s’approcher. Il s’avança avec ses accompagnateurs, s’agenouilla et récita avec piété une prière en l’honneur de la Mère de Dieu. Puis, avec respect, il retira l’image de l’arbre et la fit transporter le jour même à l’église paroissiale de Tuntange, où le curé lui attribua une place digne de sa sainteté.
Mais dès le lendemain matin, l’image avait disparu. On craignit d’abord un vol sacrilège, jusqu’à ce qu’un envoyé du seigneur d’Ansembourg rapporte l’image en assurant qu’elle avait été retrouvée quelques heures plus tôt, exactement au même endroit sur l’arbre. Le phénomène se répéta le deuxième et le troisième jour : malgré toutes les mesures de sécurité, la statue disparue réapparaissait inlassablement sur le même tronc.
On n’osa plus douter du signe divin : le chêne, ainsi que toute la colline, furent dès lors consacrés à la Mère du Seigneur. Un autel et une chapelle furent construits à même le gigantesque tronc, et la colline reçut définitivement le nom de Marienberg.


