Le peuple croit à l'existence de ces livres [livres du diable, livres des sorciers]. Voici ce que l'on raconte à Schelle :
Il y a un livre, disent les vieilles personnes, qui vous ensorcelle, si vous y lisez trop loin » (indien gij er te ver in leest). Cependant, si vous avez le temps de revenir (en lisant) au point de départ (indien gij ver genoeg kunt teruglezen), aucun mal ne s'ensuit. — Il arriva qu'un jour une femme elle se trouvait dans la prison de Saint-Bernard lut trop loin dans un tel livre et qu'elle n'eut pas le temps de revenir au point de départ. Soudain elle se vit entourée d'une troupe de diables qui la saisirent et l'entrainèrent. On répandit le bruit que la femme était décédée subitement et on fit célébrer quand même le service funèbre. Dans le cercueil, on mit, à la place du cadavre, du bois et des cailloux. Car la femme était et restait partie.