[Les feux-follets (Dwaallichten) sont] appelés Stalkee(r)sen en Flandre orientale (Segelsem), Doodkeersen en Flandre -occidentale, Stallichten en Brabant, Dwaaslichten en Limbourg, Hageland, Haspengouw.
Dans la Flandre occidentale, on croit que les feux-follets sont de petits squelettes d'hommes avec une petite chandelle à la place du cœur (DE Bo).
Presque partout on admet que ce sont les âmes errantes d'enfants morts sans baptême.
Un homme revenait tard de son champ; il se rendait de Molenbeek à Ganshoren. Soudain, il vit trois feux-follets qui se dirigèrent vers lui; et comme l'homme avait l'habitude de les baptiser, il dit, voulant les délivrer tous les trois en même-temps:
– Je vous baptise au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit!
Oui! mais il se vit entouré, au même moment, de plus de mille feux follets, qui, tous, voulaient être baptisés. Il baptisa, il baptisa... et cela ne cessa qu'au matin lorsque le coq chanta.
C'est pourquoi l'on doit dire, quand on est poursuivi par un feu follet:
– « Je ne baptise que vous seul!»
L'homme de Ganshoren avait oublié de prendre cette précaution.
On ne peut montrer un feu follet du doigt. Si on ose le faire, on reçoit un violent soufflet (Segelsem). On ne peut lui faire signe de venir, sinon on est suivi lentement, très lentement par cet esprit et, pendant la nuit, on entend un grand coup sur la porte de la maison; le lendemain, on y découvre une tache de sang qu'on ne parvient pas à enlever (Campine).