La légende du prêtre Gauchelin et de la chasse fantastique [Saint-Aubin-de-Bonneval (Orne)]

Publié le 10 novembre 2024 Thématiques: Animal , Chasse fantastique , Cheval , Noblesse , Nuit , Pêché , Prêtre | Curé , Prière , Punition , Revenant , Route | Chemin ,

Eglise de Saint-Aubin-de-Bonneval
Eglise de Saint-Aubin-de-Bonneval. Source Ikmo-ned, CC BY-SA 4.0 <https://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0>, via Wikimedia Commons
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Source: Moricet, Marthe / Récits et contes des veillées normandes (1962) (12 minutes)
Contributeur: Fabien
Lieu: Eglise de Saint-Aubin-de-Bonneval / Saint-Aubin-de-Bonneval / Orne / France

[...] Je ne crois pas [...] devoir étouffer dans le silence ce qui advint à un prêtre qui demeurait à peu de distance de Saint Evroult, dans la commune de Saint Aubin de Bonneval. Ce prêtre, nommé Gauchelin, desservait l'église consacrée à Saint Aubin d'Angers, devenu moine, évêque et confesseur, l'an de l'incarnation du Seigneur 1091.

Au commencement de janvier, ce prêtre appelé, comme la raison l'exige, par un certain malade qui demeurait à l'extrémité de sa paroisse, alla de nuit le visiter. Comme il revenait seul et que loin de toute habitation il marchait à l'écart, il entendit un grand bruit, comme d'une armée considérable. Il pensa que ce pouvait être les gens de Robert de Bellême qui allaient en hâte assiéger Courcy. La lune à son huitième jour jetait un vif éclat dans le signe du Bélier et rendait à ceux qui marchaient le chemin facile. Ce prêtre était jeune, hardi, fort agile et de grande taille. Au bruit de la marche qu'il entendait, il fut ému et se livra à diverses pensées, incertain s'il devait fuir pour n'être pas insulté par une vile soldatesque et dépouillé malhonnêtement ou s'il devait, pour se défendre, employer la vigueur de son bras, dans le cas où quelqu'un l'attaquerait. Enfin, il aperçut loin du chemin quatre néfliers vers lesquels il voulut se retirer promptement pour se cacher pendant que la cavalerie passerait, mais un homme d'une énorme stature, armé d'une grande massue, devança le prêtre dans sa course et, levant son arme sur sa tête, lui dit : " Arrête-toi ! n'avance pas davantage ". Aussitôt le prêtre s'arrêta, glacé d'effroi et, appuyé sur le bâton qu'il portait, il resta dans l'immobilité. L'homme armé de la massue se tint près de lui et, sans lui faire de mal, attendit le passage de l'armée.

Voilà qu'une grande troupe de fantassins se mit à passer emportant sur leurs cols et sur leurs épaules, des moutons, des habillements, des meubles et des ustensiles de toutes espèces, comme ont coutume de faire les brigands. Cependant, tous gémissaient et s'encouragaient à redoubler de vitesse. Le prêtre reconnut parmi eux plusieurs de ses voisins qui étaient morts récemment et il les entendit se plaindre des supplices cruels dont, à cause de leurs crimes, il éprouvaient les tourments.

Dans plusieurs communes, [...] on a aussi vu, depuis peu d'années, de nos jours mêmes, des revenans apparaitre à leurs parents, pour leur ordonner de remettre des objets dérobés ou mêmes empruntés. Je vous citerai Ecouché, Lougé, Les Tourailles, Sarceaux, Exmes, Resenlieu, Le Sap, Echauffour. Mais je m'aperçois qu'il me faudrait vous nommer presque toutes nos communes ; que dis-je, nos villages ! .

[...] Ensuite passa une troupe de porte-morts auxquels se réunit à l'instant le géant dont nous avons parlé. Ils étaient chargés d'environ cinquante cercueils.

Vous savez [...] que les morts qui ont commis des crimes mangent leur suaire et poussent durant la nuit des cris plaintifs jusqu'à ce que le curé, en faisant sa ronde dans le cimetière, pour s'assurer que tout est en paix, ait déterré le malheureux damné auquel il coupe la tête qu'il doit jeter dans la rivière. Il se forme, à la place où elle s'enfonce, une tourniolle; c'est l'origine des précipices que l'on connait dans les eaux. Le lendemain, on s'aperçoit de ce qui s'est passé: la fosse a foulé. [...]

Les cercueils étaient soutenus chacun par deux porteurs; sur ces cercueils étaient assis des hommes petits comme des nains, mais dont la tête était énorme. Deux noirs étaient chargés d'un tronc d'arbre d'une grosseur étonnante, sur lequel un malheureux enchainé était cruellement tourmenté et, dans ses angoisses, poussait d'atroces hurlements. L'horrible démon qui était assis sur le cadavre, le frappait cruellement de ses éperons enflammés dans les reins et dans le dos qu'il avait tout sanglants. Gauchelin le reconnut sans difficulté pour l'assassin du prêtre Etienne et le vit souffrir d'une manière intolérable pour le sang innocent qu'il avait versé deux ans auparavant, et pour être mort sans avoir fait pénitence d'un si grand crime.

[...]

Ensuite, vint à passer une troupe de femmes, dont la multitude parut innombrable au prêtre. Elles étaient montées à cheval sur des selles de femmes dans lesquels étaient enfoncés des clous enflammés; le vent les soulevait fréquemment à la hauteur d'une coudée et les faisait retomber aussitôt sur les clous enflammés; comme ils étaient brûlants, ils leur blessaient les fesses. Horriblement tourmentées par les piqûres et les brûlures, elles vociféraient des imprécations et découvraient publiquement leurs péchés pour lesquels elles étaient punies; ainsi, elles souffraient cruellement le feu, la puanteur, et beaucoup plus de supplices qu'on n'en peut rapporter. Elles confessaient, en gémissant d'une voix plaintive, les peines qu'elles enduraient pour les délices et les plaisirs obscènes auxquels elles s'étaient livrées sans mesure pendant leur vie. Le prêtre reconnut dans cette troupe quelques dames nobles et vit les bidets et les mules avec les selles de plusieurs femmes qui vivaient encore.

Le prêtre, immobile, trembla en voyant ces choses et fit en lui-même beaucoup de réflexions. Peu après, il aperçut une nombreuse troupe de clercs et de moines, leurs juges et leurs supérieurs, des évêques et des abbés portant leurs crosses pastorales. Les clercs et les évêques étaient vêtus de chaperons noirs; les moines et les abbés l'étaient de la même couleur; tous gémissaient et se plaignaient.

[...] Gauchelin y vit les places des prêtres qui négligent leur ministère pour s'occuper d'affaires mondaines, en courant de chez l'un chez l'autre pour se livrer aux excès delà table, raisonner politique et apprendre par les commères, espèces de gazettes ambulantes, des faits mensongers sur leurs paroissiens, qu'ils ne manquent pas dans leur sermon de faire connaitre, en ne les couvrant, par charité chrétienne que d'un voile transparent. [...]

A cet épouvantable aspect, le prêtre était tout tremblant et, appuyé sur son bâton, il s'attendait à des choses plus épouvantables encore. Il vit ensuite s'avancer une grande armé ; on n'y remarquait aucune couleur si ce n'est le noir et un feu scintillant. Tous ceux qui la composaient étaient montés sur des chevaux gigantesques. Ils marchaient armés de toutes pièces, comme s'ils avaient volé au combat, et portaient des enseignes noires. Il vit parmi eux Richard et Baudoin, fils du comte Gislebert, qui étaient morts depuis peu, ainsi que beaucoup d'autres dont je ne peux déterminer le nombre. Parmi eux, Landri d'Orbec, qui cette année avait été tué s'adressa au prêtre et le pria instamment, en jetant des cris horribles, de se charger de ses messages et de porter ses ordres à sa femme. Mais les troupes qui suivaient et celles qui précédaient l'empêchaient de parler en l'interrompant, et disaient à Gauchelin : " Ne croyez pas Landri ; c'est un imposteur". Il avait été vicomte d'Orbec et avocat; par son esprit et son mérite, il s'était élevé beaucoup au dessus de sa naissance. Dans les affaires et les plaidoiries, il jugeait tout au gré de ses caprices, il prononçait d'iniques jugements, selon les dons qu'il recevait, et observait moins l'équité qu'il ne s'abandonnait à la cupidité et au mensonge. C'est pourquoi il était à bon droit honteusement dévoué aux supplices et appelé menteur par ses complices. [...]

Dans cette troupe, personne ne flattait et nul n'était séduit par son ingénieuse éloquence; comme il avait coutume de fermer, quand il l'avait pu, son oreille au cri du pauvre, maintenant il était plongé dans les tourments comme un homme exécrable, tout à fait indigne d'être écouté. Gauchelin, après avoir vu passer cette nombreuse troupe de chevaliers, se mit à réfléchir en lui-même ainsi qu'il suit : Voilà sans doute les gens de Herlequin. J'ai ouï dire que quelques personnes les avaient vus parfois, mais, incrédule que j'étais, je me moquais de ces rapports parce que je n'avais jamais eu d'indices certains de pareilles choses. Maintenant, je vois réellement les mânes des morts. Toutefois, personne ne me croira quand je raconterai ce que j'ai vu, à moins que je n'en donne aux hommes une preuve certaine. Je vais donc me saisir d'un des chevaux libres qui suivent la troupe; je vais le monter aussitôt; je le conduirai chez moi et je le ferai voir à mes voisins pour leur inspirer de la confiance dans mon rapport. Aussitôt, il saisit la bride d'un cheval noir, mais celui-ci se débarrassa vigoureusement de la main qui s'emparait de lui et s'envola vers la troupe des noirs.

Le prêtre fut fâché de n'avoir pu remplir son dessein. C'était un homme jeune; d'un esprit hardi et léger, d'un corps agile et fort. Il se tint prêt au milieu du chemin, et, se présentant devant au cheval qui venait à lui tout disposé, il étendit la main, le cheval s'arrêta pour attendre le prêtre et, soufflant par ses naseaux, il jeta en avant un nuage grand comme un chêne très élevé. Alors, le prêtre mit le pied gauche à l'étrier, saisit les rênes, porta la main sur la selle, puis aussitôt sentit sous son pied une chaleur excessive, comme un feu ardent, tandis que par la main qui tenait la bride, un froid incroyable pénétrait jusqu'à ses entrailles.

[...] Pendant que ces choses se passent, quatre horribles chevaliers surviennent et, jetant de terribles cris, profèrent ces paroles : " Pourquoi vous emparez-vous de nos chevaux ? Vous viendrez avec nous; aucun d'entre nous ne vous a fait de mal, tandis que vous entreprenez de nous enlever ce qui nous appartient". Le prêtre excessivement effrayé lâcha le cheval. Trois chevaliers ayant voulu le saisir, un quatrième leur dit : " Laissez-le et laissez moi m entretenir avec lui parce que je veux me servir de cet homme pour transmettre mes ordres à ma femme et à mes enfants". Il dit ensuite au prêtre qui était glacé d'effroi : " Ecoutez-moi, je vous prie et transmettez à ma femme ce que je lui mande". Le prêtre répondit : " Je ne sais qui vous êtes et je ne connais pas votre épouse". Le chevalier ajouta : " Je suis Guillaume de Glos, fils de baron; autrefois, j'étais le fameux sénéchal de Guillaume de Breteuil, et de son père Guillaume, comte d'Hereford. J'ai commis parmi les mortels toutes sortes de crimes et de rapines et j'ai péché par des forfaits plus nombreux que je ne peux les rapporter. Au surplus, c'est pour l'usure que je suis principalement tourmenté, car j'ai prêté de l'argent à un pauvre homme et j'ai reçu de lui en gage un certain moulin; et comme il ne pouvait me rendre mon prêt, j'ai toute ma vie retenu le gage et l'ai laissé à mes héritiers, en dépouillant celui auquel il aurait dû passer par succession légitime. Vous voyez que je porte à la bouche un fer de moulin qui sans doute me parait plus pesant que la tour de Rouen. Dites donc à Beatrix ma femme et à mon fils Roger qu'ils me secourent et qu'ils restituent promptement à l'héritier légitime le gage au sujet duquel ils ont beaucoup plus reçu que je n'ai prêté". Le prêtre fit cette réponse : " Guillaume de Glos est mort depuis longtemps et le message dont vous me chargez ne saurait être accepté par un fidèle. Je ne sais qui vous êtes ni qui sont vos héritiers; si je prenais sur moi de raconter de telles choses à Roger de Glos ou à ses frères ou à leur mère, ils riraient de moi comme d'un insensé ".

[...]

Cependant , Guillaume insistait fortement, priait Gauchelin, et avait soin de lui faire connaitre beaucoup de signes de remarques. Mais le prêtre, quoiqu'il entendît très bien ce qu'on lui disait, faisait semblant de l'ignorer. Enfin, vaincu par de grandes prières, il consentit à ce qu'on lui demandait, et, prié de nouveau, il consentit à se charger du message. Alors, Guillaume récapitula tout ce qu'il voulait mander et le développa au prêtre dans un long récit. Cependant , celui-ci réfléchit qu'il n'oserait raconter à personne les exécrables messages de ce trépassé. " Il n'est pas convenable, dit il, de faire connaitre de pareilles choses. Je ne rapporterai à personne ce dont vous me chargez ". Aussitôt, Guillaume, entrant en fureur, étendit la main, saisit le prêtre à la gorge et, l'entrainant par terre avec lui, se mit à le menacer. Le captif sentit que la main qui le tenait était brûlante comme le feu. Dans une telle angoisse, il s'écria soudain : " Sainte Marie , glorieuse Mère du Christ , secourez-moi ! "

Aussitôt qu'il eut invoqué la glorieuse Mère du Christ, le Seigneur manifesta son assistance conformément aux dispositions ordonnées par le Tout Puissant. En conséquence, un chevalier survint aussitôt, une épée nue à la main et, la brandissant comme s'il eût voulu frapper, il dit : " Pourquoi tuez-vous mon frère, maudit que vous êtes ? Laissez-le et partez ". Aussitôt, les chevaliers repartirent et rejoignirent la phalange noire. Toute la troupe était partie, le chevalier resta dans le chemin avec Gauchelin et lui fit une question : " Me reconnaissez-vous ?" Le prêtre répondit : " Non ". Le chevalier ajouta : "Je suis Robert, fils de Raoul, surnommé Le Blanc ; je suis votre frère". Le prêtre, vivement étonné d'un événement si inattendu, était plongé dans une grande anxiété par tout ce qu'il venait de voir ou d'entendre, comme nous l'avons dit. Le chevalier se mit à lui raconter beaucoup de particularités de leur enfance, et à lui montrer des points de remarque qui lui étaient bien connus. Le prêtre se rappelait parfaitement ce qu'il entendait, mais n'osant en convenir, il niait le tout.

[...] Enfin, le chevalier dit à Gauchelin : " Je m'étonne de votre dureté et de votre stupidité, je vous ai nourri après la mort de notre père et de notre mère; je vous ai aimé plus que qui que ce soit au monde. Je vous ai fourni abondamment des vêtements et de l'argent, et, certes, j'ai cherché à vous être utile de bien d'autres manières. Maintenant, vous faites semblant de ne pas vous en souvenir, et vous ne daignez pas seulement me reconnaitre ". Alors le prêtre, après de si abondantes et si véridiques explications, fut convaincu par des faits positifs et publiquement, les larmes aux yeux, convint de ce que disait son frère. Alors, le chevalier continua en ces termes : " Vous auriez dû mourir à bon droit et souffrir avec nous les peines que nous endurons puisque vous avez osé, par une criminelle témérité, porter la main sur des objets appartenant aux morts. Nul autre que vous n'avait eu l'audace de faire une pareille entreprise, mais la messe que vous avez chantée aujourd'hui vous a sauvé de la mort . Il m'a été permis de vous apparaitre et de vous faire connaitre ma misère. Après que j'eus eu avec vous un entretien en Normandie, je pris congé de vous et je passai en Angleterre où, par l'ordre du Créateur, j'ai terminé ma carrière et souffert d'affreux supplices à cause des péchés dont je me suis trop chargé. Les armes que nous portons sont de feu et nous font souffrir par leur insupportable puanteur; leur poids excessif nous accable et nous sommes brûlés par leur chaleur que rien ne peut éteindre. Jusqu'ici, j'ai donc souffert des supplices que je ne saurais raconter, mais quand vous avez été ordonné prêtre en Angleterre et que vous avez chanté votre première messe pour les fidèles défunts, votre père Raoul a été soustrait aux peines qu'il endurait et j'ai été délivré du bouclier dont j'étais accablé. Je porte cette épée, comme vous le voyez, mais dans un an je m'attends avec confiance à être débarrassé de son poids ".

Pendant que le chevalier racontait ces choses et d'autres du même genre, et que le prêtre lui prêtait une grande attention, celui-ci remarqua aux talons du damné, vers ses éperons, une espèce de grumeau de sang de la forme d'une tête humaine. Tout étonné, Gauchelin fit cette question : " Pourquoi parait-il à vos talons une si grande masse de sang coagulé ?" Le chevalier répondit : " Ce n'est pas du sang; c'est du feu, et il me parait d'un poids plus grand que si je portais sur moi le Mont Saint Michel. Comme je me servais d'éperons précieux, fort pointus, pour arriver plus vite à répandre le sang, j'en porte avec raison une énorme pièce à mes talons. J'en suis si intoléramment accablé que je ne saurais exprimer à personne combien est grand mon supplice : les mortels devraient sans cesse réfléchir à ces choses et craindre et se bien garder de s'exposer, par leur faute, à de si affreux châtiments. Il ne m'est pas permis, mon frère, de m'entretenir plus longtemps avec vous, car je suis forcé de suivre en toute hâte cette déplorable troupe. Souvenez vous de moi, je vous prie ; secourez-moi par de pieuses prières et par des aumônes car, de Pâques fleuries à un an, j'espère être sauvé et par la clémence du Créateur être délivré de mes tourments. Quant à vous, vous devez vous occuper de votre sort, corriger prudemment votre vie qui est souillée de plusieurs vices, et sachez qu'elle ne sera pas longue. Présentement, gardez le silence, taisez-vous sur les choses que vous avez entendues d'une manière si inespérée et, d'ici à trois jours, n'ayez pas l'audace d'en parler à personne" . A ces mots, le chevalier s'enfuit précipitamment. Toute la semaine, le prêtre resta gravement malade ; ensuite, ayant commencé à se rétablir, il se rendit à Lisieux, raconta de point en point à Gilbert, son évêque, ce qu'il avait vu, et obtint de lui les remèdes qui lui étaient nécessaires. Ensuite, il vécut plus de quinze ans bien portant. " C'est de sa bouche, dit Orderic Vital, que j'ai appris ce que je viens d' écrire et beaucoup d'autres choses que j'ai mises en oubli. J'ai vu aussi sa figure meurtrie par l'horrible chevalier" . Ainsi finit l'histoire.

(Bibliothèque d'Alençon, Ms. n° 2653, fol. 5 r° - 14 r°).


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