Dans les marais qui avoisinent l'embouchure du Douron, au Moual chic (lieu du petit merle), en Plestin, il y avait un conjuré qui criait sur un ton lamentable, toutes les nuits :
– Daouzek dezio Pask ha Nedelek,
Re C'hourmikel, ha re ann Drinded,
Biskoaz hini, nhe n'am eus grêt !.....
(Les quatre-temps (en breton : les douze jours) de Pâques et de Noël, ceux de la Saint Michel et de la Trinité, il n'y en a pas un que j'aie observé!...)
Quelqu'un, passant un jour à proximité, répondit au mauvais hurleur :
– Je les ai observés tous quatre; je te fais cadeau d'une de mes observances.
– Ma bénédiction sur toi ! dit l'âme, calmée subitement; désormais, je suis délivrée.
(Communiqué par N.-M. Le Braz.)