La légende de Djatlati Capou (la porte crevée) [İstanbul (Fatih / Turquie)]

Publié le 7 décembre 2024 Thématiques: Animal , Assassinat , Cheval , Complot , Enfant , Fortification , Fuite , Mer , Mort , Origine , Soldat , Trace sur la mer ,

Soldat fuyant Constantinople
Soldat fuyant Constantinople. Source Midjourney
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Source: Carnoy E. Henry / Folklore de Constantinople (1894) (moins d'1 minute)
Contributeur: Fabien
Lieu: Djatlati Capou (Porte crevée) / İstanbul / Fatih / Turquie

Une des portes de Constantinople qui donnent sur la mer Propontide, est appelée par les Turcs: Djatlati Capou, c'est-à-dire : la Porte crevée. Voici l'origine de ce nom :

Avec l'aide de quarante chevaliers arméniens, les Byzantins avaient vaincu leurs. ennemis. On invita les quarante chevaliers à venir visiter la capitale. Les Arméniens étonnèrent les Byzantins par leur belle prestance et par leur taille gigantesque.

Les habitants de Byzance demandèrent à l'empereur de régénérer la race du pays en donnant quarante jeunes femmes aux chevaliers pour en avoir des enfants.

Les Arméniens épousèrent des jeunes filles grecques qui ne tardèrent pas à se trouver enceintes. Alors l'empereur donna l'ordre de massacrer les chevaliers.

Une des jeunes femmes apprit par hasard qu'on allait exterminer les Arméniens. La nuit venue, elle se coucha en pleurant. – Qu'as-tu à pleurer ainsi? lui demanda le chevalier. C'est que je vais te perdre. – Et comment ? Tous les Arméniens seront massacrés cette nuit même ! »

Le chevalier sella aussitôt son cheval, prit sa femme en croupe et s'enfuit. Malheureusement les portes de la forteresse étaient fermées. L'Arménien, après avoir examiné toutes les portes, arriva à une dernière, la Porte de Fer, qu'il trouva également fermée. Dans sa colère et son désespoir, il cria: Porte, que tu sois crevée ! »

A l'instant, la Porte de Fer se creva et le chevalier put s'enfuir vers Chalcédoine par la voie de mer.

Lorsque la mer est calme, on voit dans la mer de Chalcédoine – Kadi-Queui – les traces des sabots de fer du cheval arménien.

Le chevalier se nommait Serkiz le Héros, celui qui enleva la fille grecque.

Conté par Hadji-Artin-Kalenderoglou, Arménien, né à Aigîn, Asie-Mineure, pharmacien, âgé de 57 ans.


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