La légende du chat blanc [Saint-Cast-le-Guildo (Côtes-d'Armor)]

Publié le 12 octobre 2022 Thématiques: Animal , Chat , Jouer des tours , Lutin , Mort , Pont ,

Stowe Lake
Stowe Lake. Source chateaugrief sur deviantart.com
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Source: Marquer François / source orale (1891) (moins d'1 minute)
Lieu: Un pont / Saint-Cast-le-Guildo / Côtes-d'Armor / France

Il y avait une fois un marin qui devait s’embarquer sur un long! courrier. Il se rendit à Saint-Malo pour y passer la revue, reçut trois mois d’avance et il se disposait à rentrer chez lui, quand il rencontra son capitaine qui lui dit :

J’ai été à bord hier, et tout est à place, mais il nous faudrait un chat ou même deux, car je crois que nous avons des rats ; vous feriez bien d’en apporter un… Le matelot promit de faire son possible pour le trouver, prit congé de son capitaine et se mit en route.

Il se pressait, car il tenait à passer avant la nuit un pont qui se trouvait sur sa route; comme il emportait de l’argent il avait peur d’être attaqué, puis jeté dans la rivière après avoir été dévalisé. Il ne put toutefois arriver au pont qu’à la nuit. Il ne vit personne si ce n’est un magnifique chat blanc et noir qui se tenait sur le milieu du pont et n’avait point l’air farouche. «Tiens, pensa-t-il, mon capitaine m’a bien recommandé de lui apporter un chat, si celui-ci voulait me suivre ou si je pouvais le prendre, je l’emporterais. » Le prétendu chat ne fit pas de résistance et se laissa prendre, mais à mesure que le marin marchait, le chat grossissait et il pesait d’avantage. « Tiens, pensa le marin, voilà un drôle de chat, » et il voulut le déposer à terre, mais le chat se cramponna à lui et il ne put y réussir. La peur le prit et il se mit à courir de toutes ses forces. Lorsqu’il arriva devant sa maison il n’en pouvait plus et le chat était déjà gros comme un mouton. Avant de rentrer le marin essaya de s’en débarrasser de nouveau. Cette fois le chat ne fit pas de résistance, il se détacha du marin et s’enfuit en riant comme une personne, et à ce moment-là, le lutin, car c’était bien le lutin, avait atteint la grosseur d’un cheval; l’homme entra chez lui, mais il eut tellement peur qu’il ne put prononcer une parole, et il mourut quelque temps après.


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