La légende des âmes destinées au Diable des paroissiens de Tréguier [Tréguier (Côtes-d'Armor)]

Publié le 27 janvier 2024 Thématiques: Âme , Construction , Diable , Diable financier , Diable roulé , Messe , Pacte avec le Diable , Prêtre | Curé , Ruse ,

Cathédrale de Tréguier
Cathédrale de Tréguier. Source Jean-Christophe BENOIST, CC BY-SA 4.0 <https://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0>, via Wikimedia Commons
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Source: Le Braz, Anatole / La légende de la mort en Basse-Bretagne: croyances, traditions et usages des Bretons armoricains (1893) (moins d'1 minute)
Contributeur: Fabien
Lieu: Cathédrale de Tréguier / Tréguier / Côtes-d'Armor / France

Il fut un temps où tous ceux qui mouraient à Tréguier, le dimanche, entre messe et vêpres, appartenaient de droit au diable et étaient damnés.
Voici pourquoi.

C'était à l'époque où l'église de Tréguier, encore inachevée d'ailleurs, était en construction. La nef était terminée; mais il ne restait plus d'argent pour la tour. Le clergé résolut alors d'avoir recours à la bourse du diable. Polic (nom fréquemment donné au diable) promit son aide, mais en y mettant la condition énoncée ci-dessus.

Les prêtres acceptèrent. La tour fut bâtie, et il n'y en a pas dans le pays qui puisse rivaliser avec elle.

Toutefois, on ne tarda pas à trouver qu'on avait fait un marché onéreux en la payant, si élégante fût-elle, du salut de tant d'âmes. On ne pouvait rompre le pacte; on tâcha du moins de l'éluder. On s'y prit d'une façon bien simple. A peine le prêtre officiant avait-il lancé l'Ite missa est, qu'un des chantres entonnait le premier psaume de vêpres. Le diable, c'est le cas de le dire, n'y vit que du feu.

(Communiqué par Jean-Marie Toulouzan. - Port-Blanc).


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