La légende de la révolte des femmes de Rouffach [Rouffach (Haut-Rhin)]

Publié le 30 septembre 2024 Thématiques: Agression sexuelle , Château , Combat , Eglise , Enlèvement , Femme , Fuite , Noblesse , Roi | Empereur , Soldat , Victoire ,

Château d'Isenbourg
Château d'Isenbourg. Source 0x010C, CC BY-SA 4.0 <https://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0>, via Wikimedia Commons
ajouter aux favoris Ajouter une alerte en cas de modification augmenter la taille du texte reduire la taille du texte
Source: Wetterlé, Émile (abbé) / Notre Alsace, notre Lorraine (1919) (moins d'1 minute)
Contributeur: Fabien
Lieu: Eglise Notre-Dame de l'Assemption / Rouffach / Haut-Rhin / France
Lieu: Château d'Isenbourg / Rouffach / Haut-Rhin / France

Voici la ville de Rouffach, dominée par le château d'Isenbourg, ancienne résidence des rois mérovingiens, que Dagobert II avait donnée à l'évêché de Strasbourg. L'empereur d'Allemagne, Henri IV, s'en étant rendu maître par surprise, la traitait en pays vaincu.

Il advint que, le matin de Pâques 1105, l'empereur Henri IV étant au château, le gouverneur fit enlever une jeune fille. A ses cris, la mère accourut. Elle entendit la lourde porte du château se refermer sur le ravisseur. Les hommes de la ville, appelés à la rescousse, considérèrent les hautes tours du château, les murs épais de quatre coudées, tout ce superbe appareil dont ils connaissaient la force et la cruauté. Impossible de délivrer la captive.

La mère indignée saisit une hache. D'autres femmes la suivirent. Les sentinelles du château furent bousculées, et l'assaut fut donné avec une fougue irrésistible. Les femmes trouvèrent d'instinct les passages secrets. Elles arrivèrent à la chambre où se tenait, qui ? Le châtelain' de Rouffach? Non. L'empereur d'Allemagne Henri IV en personne.

L'empereur s'enfuit, abandonnant sceptre et couronne. Lanière, serrant sa fille sur son cœur, se rendit à l'église. Les femmes la suivirent. Elles offrirent à la Vierge le sceptre et la couronne. Puis, au lieu de s'installer sur les bancs de gauche, elles se mirent sur les bancs de droite, à la place réservée aux hommes. Depuis ce temps, dans l'église de Rouffach, le côté droit reste toujours réservé aux femmes.


Partager cet article sur :