La légende de Notre-Dame de Sabart [Tarascon-sur-Ariège (Ariège)]

Publié le 29 octobre 2022 Thématiques: Chapelle , Eglise , Origine d'un lieu de culte , Paysan , Statue de la Vierge , Vierge ,

Notre-Dame de Sabart
Notre-Dame de Sabart. Source Séraphin-Médéric Mieusement, Public domain, via Wikimedia Commons
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Source: Gaussen Louis / En Ariège ! : histoire, sites et légendes (1905) (moins d'1 minute)
Lieu: Notre-Dame de Sabart / Tarascon-sur-Ariège / Ariège / France

Il existe sur la chapelle de Sabart, comme sur le plus grand nombre de ces monuments religieux, une légende qui, depuis bien des siècles, se raconte dans le pays.

Un matin, vers je ne sais quelle lointaine époque, un laboureur conduisit ses bœufs vers le champ où s’élève aujourd’hui l’église de Sabart. L’alouette chantait son refrain de l’aurore; les merles et les bouvreuils sifflaient sous la feuille encore humide de rosée ; le soleil s’élevait à peine à l’horizon. Au milieu de la plaine où devaient être tracés les sillons, le paysan aperçoit un objet resplendissant ; il approche ; c’était une statuette de la Vierge. Avec un respect mêlé de frayeur, il s’empresse de l’apporter au curé de Sainte-Quitterie qui déposa la statue dans l’église de sa paroisse.

Le lendemain, le laboureur étant retourné au champ, vit encore la statuette à sa place de la veille. Aussitôt de courir chez le prêtre et de lui annoncer l’événement. Le curé, certain d’avoir enfermé la statue, ne put s’expliquer ce fait que par une intervention surnaturelle.

Un temple rustique fut bâti dans le champ sanctifié, et la statue, placée dans son enceinte y devint l’objet d’un culte tout spécial. Quand Charlemagne traversa les Pyrénées pour aller guerroyer en Espagne, il jugea la chapelle alors existante peu digne de Notre-Dame-de-Sabart, et y fit construire une abbaye-forteresse qui devint le chef-lieu de cette province ou tiguerie des comtes de Foix, mais qui n’a pas laissé de traces. L’église romane actuelle ne remonte pas au delà du XIIIème siècle par ses parties les plus anciennes. [….]


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