Imrou'lqaïs [fils du roi des Kindites, ayant dû fuir son père] avait obtenu des secours de l'empereur grec et se préparait à retourner en Arabie « lorsqu'un des Benou Asad, nommé Thammâh, qui était allé à Constantinople combattre ces projets, dénonça au César une intrigue que le poète aurait eue avec sa fille; suivant d'autres, il l'aurait averti de se méfier des intentions d'Imrou'lqaïs. L'empereur envoya à ce dernier, comme pour l'honorer, un de ses propres vêtements qu'il avait fait imprégner d'un poison violent; dès qu'il se fut revêtu de cette tunique de Nessus, le prince kindite vit son corps tomber en lambeaux et mourut à Ancyre dans de cruelles souffrances... »
Cette légende, véritable mythe héracléen, est donnée par le Kitab Al Aghani, d'après les récits traditionnels qui avaient cours chez les Benou-Asad, sujets de Hodjr et d'Imrou'lqaïs. Elle a été admise par M. de Slane et par Reiske et combattue par R. Basset.