Les auteurs arabes s'accordent généralement à dire que dans l'ile de Cadix il existait autrefois une statue qui fut détruite dans l'espoir de trouver un trésor. Elle avait été élevée, d'après la légende, dans les circonstances suivantes :
« Avant l'Islam, le roi chrétien qui possédait cette île avait une fille recherchée par de nombreux prétendants. Elle déclara qu'elle choisirait celui qui construirait dans l'ile un talisman pour empêcher les Berbères d'y entrer de force, ou celui qui, du continent, amènerait de l'eau en quantité assez considérable pour faire tourner des moulins. Deux princes se présentèrent : l’un se chargea d'amener de l'eau, l'autre de construire le talisman, à condition que celui qui aurait fini le premier épouserait la jeune fille. Ce fut celui qui amenait l'eau qui eut le premier achevé sa tâche, mais il le dissimula, de crainte que le talisman ne fût point achevé. Quand son concurrent eut terminé, et qu'il ne lui resta plus qu'à polir la statue, alors l'autre fit couler l'eau et les moulins tournèrent. On dit à l'auteur du talisman qu'il était devancé, et il se précipita, de désespoir, de l'endroit où il se tenait et périt, de sorte que son rival eut le talisman, l'aqueduc et la jeune fille. ”