Les portes de Notre-Dame de Paris sont décorées de pentures en fer forgé. Les vantaux de la porte Sainte-Anne sont garnis de pentures qui les recouvrent presque entièrement. Elles forment d'amples arabesques, des dessins de fleurs et de feuillages, et même des formes animales, témoins de l'art de la serrurerie aux xiie et xiiie siècles. Elles ressortent sur l'enduit dont on a recouvert les vantaux.
Une légende affirme qu'un artisan parisien nommé Biscornet fut chargé d'habiller les vantaux des portes de la cathédrale de ferronneries et autres serrures. Devant l'enjeu de la tâche, il invoqua le Diable pour le soutenir, et l'esprit du Mal l'aida si bien qu'il fallut avoir recours à de l'eau bénite pour faire fonctionner les clés. Biscornet mourut peu de temps après l'accomplissement de son œuvre, et emporta son secret dans sa tombe. Mais le travail du métal est si particulier qu'aujourd'hui encore, paraît-il, les spécialistes n'expliquent pas la manière dont ont été ouvragées ses fameuses ferronneries, toujours visibles sur les portes de la façade principale. Il s'agit pourtant de reproductions réalisées au xixe siècle, les originales ayant été détruites à la Révolution française.
Il y a en hommage au serrurier-forgeron une rue Biscornet à Paris, près de la Bastille.
Suivant une autre légende, les pentures des portails auraient été forgées par le diable lui-même dans les forges de l'enfer.