Un certain Weiß, de Walferdange, labourait un jour près des trous des lutins (Wichtelcheslöcher) sur le Walferberg.
Il entendit alors les lutins en train de se baigner, et comprit clairement leurs voix chanter :
« Nous faisons du biscuit,
Et moi un,
Et moi aussi un ! »

L’homme répondit en riant :
« Et moi aussi un ! »

Puis il continua à travailler avec énergie, sans y prêter plus d’attention.

Le soir venu, il détela ses chevaux, laissa sa charrue dans le champ et rentra chez lui, sans repenser à l’incident.

Mais le lendemain matin, lorsqu’il retourna à la charrue, il y trouva un très joli gâteau posé dessus.
Tout heureux, il remercia les lutins et courut chez lui avec le gâteau.

Ce gâteau porta bonheur à sa maison : aussi souvent qu’on en coupait un morceau, il ne diminuait pas.
Bientôt, l’homme devint très riche.

Mais un jour, une pauvre vieille femme vint frapper à la porte et demanda un petit morceau de pain.
La fermière, sans la moindre compassion, la renvoya grossièrement.

La vieille s’en alla, le cœur triste.
Mais à partir de ce moment-là, le gâteau diminua rapidement, jusqu’à disparaître complètement, et avec lui, la chance qu’il avait apportée à la maison.

N. Gonner