La légende du lutin de Bertrange [Bertrange / canton de Luxembourg / Luxembourg]

Publié le 10 août 2025 Thématiques: Aide , Ferme , Froid , Lutin , Travail des fées , Vêtements ,

Lutin pleurant
Lutin pleurant. Source OpenAI
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Source: Gredt, N. (Dr.) / Sagenschatz des Luxemburger Landes (1883) (moins d'1 minute)
Contributeur: Fabien
Lieu: Une maison à Bertrange / Bertrange / canton de Luxembourg / Luxembourg

Dans la maison voisine de celle du narrateur, vivait autrefois un petit lutin (Heinzelmännchen) qui travaillait comme garçon d’écurie.
Chaque soir, lorsque le voisin jetait le fourrage du grenier à foin vers la grange, il criait en direction du lutin :
« Demain, nourris les chevaux à telle heure ! »
Puis il allait se coucher de bonne heure.

Le petit lutin, qui était assis tout en haut dans la grange, entendait l’ordre, ne répondait rien, mais obéissait toujours à la lettre.

Le matin, lorsque le fermier entrait dans l’écurie, il trouvait le lutin installé sur un cheval, tenant la crinière dans sa main.
Mais aussitôt, le petit bonhomme sautait par l’ouverture du plafond pour retourner sur le tas de foin.

Le fermier n’était pas ingrat envers son dévoué assistant : chaque jour, toutes les portes, de l’écurie à la cuisine, restaient ouvertes, et on déposait une écuelle de nourriture sur le poêle, sans cuillère.
Une fois le repas consommé, le lutin bondissait à nouveau à sa place pour s’occuper de l’écurie et des chevaux.

Mais un hiver, particulièrement rigoureux, les habitants, pris de compassion, décidèrent de lui fabriquer un petit pantalon et le déposèrent près du plat de nourriture.
À midi, le lutin arriva comme d’habitude, mais en voyant le petit vêtement, il s’arrêta, pensif.

Les gens lui dirent :
« Mets-le, il fait très froid ! »

Mais le petit lutin pensa que le pantalon était un paiement pour ses services, et que les gens voulaient se débarrasser de lui.
Alors, il éclata en sanglots, quitta la maison…
…et ne fut jamais revu depuis.


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